Chez Carrefour Market, l’appel à la grève ce samedi a été « très suivi, notamment en région parisienne », d’après la CGT. Un constat des syndicats que ne partage pas la direction. Pour la première fois, FO et la CFDT ont rejoint le mouvement. Les salariés de ces magasins principalement en centre-ville, dénoncent des hausses des salaires insuffisantes et réclament l’attribution de titres-restaurants à l’ensemble du personnel. Ils souhaitent être traités comme leurs collègues des hypermarchés Carrefour.

Depuis le samedi 14 mai, la CGT appelle les 32 000 salariés à des débrayages tous les samedis. Cette semaine, la centrale syndicale elle a été rejointe par FO et la CFDT. « On n’avait jamais vu une telle mobilisation chez Carrefour Market, a dit de son côté Jean-Marc Robin de FO. Certains magasins ont été bloqués comme à Reims. »

Laurent Lamaury, délégué syndical national CGT, premier syndicat chez Carrefour Market, a estimé le nombre de magasins touchés, à divers degrés, par le mouvement social à quelque 300- 350 ». Certains salariés ont décidé d’observer une grève toute la journée, d’autres ont débrayé quelques heure. « Le mouvement est très suivi, notamment en région parisienne », se réjouit-il.

Cinquante magasins touchés selon la direction

La direction a fait état de 50 magasins touchés. Seuls « 2 à 4% des salariés » du groupe, « étaient en grève », a-t-elle affirmé à l’AFP à la mi-journée. « Tous les magasins sont ouverts et accueillent les clients de façon normale », selon elle. La direction avait accordé fin mai entre 2% et 2,5% d’augmentation salariale selon l’ancienneté, applicable au 1er juillet. Les syndicats ont jugé la mesure insuffisante, 2,5% d’augmentation au 1er juillet ne se traduisant que par 1,25% de hausse sur l’année.

De son côté, la direction a précisé qu’aux augmentations salariales s’ajoute la mise en place de titres-restaurant (2 euros à la charge du salarié et 2 euros à la charge de l’employeur) et une remise sur achat dans l’enseigne qui passe de 7% à 10%. Mais la condition d’attribution des titres-restaurant est « très restrictive » et « ne concernera qu’un cinquième des salariés », estime FO. « Par exemple, il faut deux ans d’ancienneté et tout le monde n’est pas concerné. Sont exclus les salariés qui travaillent entre 12h et 14h », explique un employé sur le site de « L’avenir de l’Artois ».

Les syndicats ont jusqu’au 16 juin pour accepter les propositions de la direction. Outre les 540 magasins concernés, l’enseigne Carrefour Market, créée en 2007 par le groupe Carrefour pour remplacer les supermarchés Champion. compte environ 500 autres enseignes franchisées, qui ne sont pas touchées par les débrayages.