Si le Syndicat dépose une consignation de 1 000 €. les faits pourraient être examinés le 21 septembre. Une audience de consignation s’est tenue hier au tribunal correctionnel de Senlis. Car le directeur de la Caisse primaire d’assurance maladie de l’Oise. Marc André Azam. y est poursuivi pour « entrave à l’exercice syndical ». en citation directe. par le syndicat Force ouvrière (FO) de la caisse.

« J’ai intenté cette démarche car, au lendemain des élections profession¬nelles, en mai 2010. on nous a signifié qu’on devait rendre notre local de Creil pour nous installer à Beauvais >, explique Marie-Claire Paugam, représentante de section syndicale FO de la CPAM de l’Oise. Des faits que ne conteste pas Marc- André Azam. « J’ai fusionné les caisses de Beauvais et de Creil pour former la CPAM de l’Oise. Explique -t’- iI. Comme on avait des syndicats très creillois et que je voulais faire émerger une culture OiSe, j’ai mis les locaux syndicaux à Beauvais qui est le siège. » En tout, il y a. selon lui. un local pour chaque syndicat représentatif et un local commun aux syndicats qui ne le sont plus, soit FO et la CFDT.

De son côté, Marie-Claire Paugam assure« n’avoir jamais contesté l’idée d’un local commun ». Mais « nous voulions l’avoir à Creil », précise-t-elle avant d’expliquer :« J’ai quatre heures de délégation par mois. Il me faut une heure pour y aller, une heure pour revenir. car je travaille à Creil il ne reste plus que deux heures sur quatre. Selon le directeur, « il n’y a pas eu de choses particulières » ces derniers temps

Et le syndicat FO est essentiellement implanté à Creil. Nos militants et notre staff de fonctionnement sont ici. C’est une volonté manifeste de nous empêcher de fonctionner. » Marc-André Azam, lui. ne voulait pas « qu’il reste des syndicats creillo-creillois ». Marie-Claire Paugam rétorque, « je défends des collègues de Beauvais comme de Creil. >.

Le directeur de la Sécurité sociale assure par ailleurs vivre très mal cette citation Mais selon la représentante FO. « les protestations en interne, ça ne sert plus à rien ». « C’est contraint et forcé qu’on le fait. face à l’attitude de la direction », explique celle qui jure que le droit de faire appel à la grève a été contesté à FO qui s’est aussi, selon elle, vu interdire une dis¬tribution de tracts au sein de l’entreprise « alors que le règlement inté¬rieur l’autorise ». Selon le directeur. au contraire, « il n’y a pas eu de choses particulières » ces derniers temps.

Les deux parties tombent malgré tout d’accord sur un point. Cette citation directe n’a aucun lien avec la manifestation du 20 octobre. Les salariés avaient débrayé à Creil pour apporter leur soutien à Cédric Fane, délégué syndical SUD et dénoncer « un management de la terreur ». - _