La grève des salariés de Chanel est terminée. Les négociations entre les délégués syndicauxet la direction du groupe ont mis fin au litige qui les opposait depuis plus d’une semaine. La direction a fait quelques concessions, en confirmant le recruttement en COI de 3S personnes. « Nous allons aussi améliorer les relations de travail avec la création de groupes paritaires et revaloriser les métiers de l’industrie et de la logistique parfums beauté », ajoute-t-elle.

Néanmoins, l’issue du conflit laisse lin goût amer aux salariés. « La direction a seulement annoncé des mesurettes. La prime de 1 OOO€ et les 80€ d’augmentation mensuelle par salarié n’ont pas été accordés », regrette Patrice Auger, secrétaire central Car. « Même si on n’a pas totalement obtenu gain de cause, on a tous appris à mieux se connaître ». confie le. délégué CGT pour le site de Compiègne.

Pour Chanel. la reprise de l’activité devenait urgente. D’abord en raison du coût financier lié au blocage. « Le groupe a perdu près de 20 M€ avec cette semaine de blocage. Elle aurait dépensé beaucoup moins si elle avait accepté nos revendications », estime Frédéric Morel. Sans confirmer la somme évoquée, une porte-parole de Chanel précise :« Ce conflit aura un coût pour nous. Ce qui montre bien que dans cette affaire, ce n’est pas l’argent mais le dialogue social qui est en jeu » Mais le blocage posait aussi des problèmes de sécurité, ce qui avait conduit le groupe à entamer une action en justice contre 28 salariés. En effet, des problèmes d’évacuation des déchets et de certains composants inflammables (alcoo1. parfum) ont forcé la direction à fermer l’usine de Compiègne. Finalement, plus aucun salarié ne sera convoqué devant le tribunal.