Le feuilleton continue. Une majorité des anciens salariés de l’entreprise Delsey a reçu son chèque. D’autres sont en pleine procédure. Et il y a ceux qui ne sont nulle part. Perdus.

Il en reste vingt-deux. Des anciens salariés de l’entreprise Delsey, à Montididier (Somme), par la suite employés par Picardie-Partner. Ils n’ont pas porté plainte. Ils n’ont pas lancé de procédure. En octobre 2009, ils étaient les derniers à être licenciés. Plus d’un an après - au-delà, donc, du délai légal pour entamer des démarches -, ils n’ont que peu de chance de recevoir une compensation.

Suite à notre article relatant les péripéties d’une vingtaine d’anciens salariés de Picardie-Partner, Pierrette Pottier Delicourt et Nadine Dupont ont souhaité réagir. « Nous n’avons pas laissé tomber, dit la première. C’est juste qu’on ne connaît pas les lois, on ne savait pas quoi faire. »

Se greffer au premier groupe

La procédure actuellement en cours concerne en effet ceux de la première vague de licenciement, en février 2009. Les deux femmes, elles, ont été parmi les dernières à partir.

Aujourd’hui, ce qu’elles espèrent, c’est de pouvoir se greffer au premier groupe. « J’ai contacté leur avocat, mais je n’ai pas encore eu de réponse, poursuit Pierrette Pottier Delicourt. Je vais encore essayer. C’est notre dernière chance. Si c’est une impasse, je pense qu’on laissera vraiment tomber. »