Depuis près de deux ans, la cellule d’accueil des cadres de la communauté d’agglomération aide à l’installation des nouveaux travailleurs dans le Beauvaisis. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à faire appel à ce service.

Sophie Hardivillé, chargée d’accueillir les nouveaux cadres dans le Beauvaisis, a développé un précieux réseau depuis deux ans.

Cent vingt familles aidées et accueillies depuis près de deux ans. C’est le bilan de la cellule d’accueil des cadres, mise en place en 2008 par la communauté d’Agglomération. « Elle s’adresse à toute personne qui vient s’installer dans le Beauvaisis dans le cadre d’une mobilité professionnelle », explique Sophie Hardivillé, chargée de mission dans ce service, devenu indispensable aux directeurs en ressources humaines des entreprises du secteur lorsqu’elles recrutent des personnes extérieures.

Isagri, Acco, La Salle, Givenchy, Duopôle, Gyma, mais aussi l’hôpital ou encore le tribunal font appel au réseau de cette Beauvaisienne bien implantée dans sa ville et dans son territoire.

Appartement ou boulot : elle active son réseau Trouver un appartement aux nouveaux arrivants, favoriser l’intégration des familles et des conjoints, c’est le job de Sophie Hardivillé. Pierre-Éric Gagnerot, responsable conditionnement chez Givenchy, est arrivé en juillet dernier avec sa compagne. « On ne connaissait pas du tout la ville. À la fin de notre première journée de visite, on avait trouvé un appartement grâce à Sophie. » Juliana Monney, sa conjointe, a bénéficié des bons conseils de cette « hôtesse multicartes » dans sa recherche d’emploi. Résultat ? « J’attends d’abord de passer mon permis de conduire pour être mobile. Mais, pour d’autres questions, je sais que je peux compter sur Sophie qui prend régulièrement de nos nouvelles. »

C’est comme ça avec la plupart des couples que la chargée de mission a accompagnés. Mais cette cellule d’accueil pose des questions : tapis rouge dressé à des actifs aisés ou véritable outil d’ancrage des familles dans le Beauvaisis ? « Il est vrai que ce service profite à 80 % à des cadres. Mais il est ouvert à tous les travailleurs arrivant sur notre territoire. J’ai, par exemple favoriser l’intégration de techniciens ou téléconseillers », précise d’abord Sophie Hardivillé.

D’un côté, les bénéficiaires ont conscience du privilège du service rendu ; de l’autre, ils le voient comme un bon moyen d’impulser un certain dynamisme. « C’est vrai que c’est quelque chose qui ne se fait pas partout. J’ai travaillé à Bordeaux, Strasbourg, Châlons-en-Champagne, c’est la première fois que j’entendais parler d’une cellule d’accueil des cadres. Mais Sophie Hardivillé nous a aidés à nous acclimater à notre changement de vie. Et puis l’installation d’une nouvelle famille à Beauvais ou aux alentours, c’est autant profitable pour la ville que pour nous », résume Pierre-Éric Gagnerot, qui cherche à acheter une maison.

Jérôme Colin, directeur de la mission éducative et de la vie étudiante à La Salle, arrivé au printemps avec sa famille, a également bénéficié de l’aide de Sophie Hardivillé. « Faire en sorte que les cadres se sentent bien dans une ville, c’est leur donner envie de rester, de développer leur réseau, leurs compétences et même favoriser l’emploi sur le territoire. »