La direction du fabricant allemand de pneus Continental se déclare prête à faire "un effort" pour accorder une indemnité conséquente aux salariés du site de Clairoix (Oise), qui est promis à la fermeture. Dans une interview publiée samedi par Le Figaro, Nicolaï Stezer, directeur de la division pneus tourisme camionnette de Continental, réaffirme que la direction n’a pas trahi ses engagements, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement.

La fermeture programmée du site de Clairoix se justifie selon lui par la crise économique qui frappe particulièrement le secteur automobile, et donc les fournisseurs d’équipements. "Nous sommes prêts à faire un effort pour que les salariés perçoivent une indemnité conséquente. Nous assumerons nos responsabilités", a-t-il expliqué en se disant "conscient de la gravité du projet pour les employés et pour la région".

Nicolas Sarkozy a déclaré mardi dernier qu’il ferait en sorte que Continental tienne ses engagements vis-à-vis de son site de Clairoix, sans préciser toutefois s’il entendait obtenir que le groupe allemand revienne sur son projet de fermeture. En novembre dernier, la direction de Clairoix s’était inscrite en faux contre les craintes de fermeture du site, assurant qu’il disposait d’un plan de production pour 2009. Ces assurances avaient été données avant la finalisation du rachat de Continental par son compatriote Schaeffler.