La France (encore) numéro un des dépenses sociales selon l’OCDE.

, par Michel DECAYEUX

23/01/2019, (avec AFP et Reuters) Les dépenses sociales - qui recouvrent notamment les retraites, les prestations dans la santé ou encore les allocations chômage par exemple - se sont élevées à 31,2% du produit intérieur brut (PIB) en France en 2018. Le pays reste ainsi le plus généreux en la matière, selon les données publiées ce mercredi 23 janvier par l’OCDE.

Les dépenses sociales publiques restent à des niveaux relativement élevés dans l’OCDE malgré le reflux à l’œuvre depuis la période post-crise financière, et c’est en France que leur poids est le plus élevé, selon des données publiées ce mercredi 23 janvier. Retraites, santé, famille, emploi : les dépenses sociales publiques ont représenté l’an dernier 31,2% du produit intérieur brut (PIB) de la France.

[Les dépenses sociales dans les pays de l’OCDE selon les trois principales catégories : santé, retraite, chômage}.

Comme en 2016 et en 2014, la France arrive nettement en tête du classement établi par l’Organisation pour le développement et la coopération économiques, devançant sur le podium la Belgique (28,9% du PIB) et la Finlande (28,7%). Même si cette proportion est en recul par rapport au niveau record de 32% atteint en 2015 et 2016, elle reste largement supérieure à la moyenne des 36 pays membres de l’OCDE, qui était de 20,1% l’an dernier.

À l’autre bout de l’échelle, la Corée (11,1%), le Chili (10,9%) et le Mexique (7,5%) ferment la marche. Troisième pour les retraites La France se distingue en matière de santé publique, à laquelle elle « consacre la plus importante part de PIB » selon les données les plus récentes (8,8% en 2015, juste devant les Etats-Unis et l’Allemagne).

Elle n’est toutefois pas la plus dépensière dans toutes les catégories. Pour les pensions de retraite et de réversion, principal poste de dépense publique dans la plupart des pays riches, elle arrive ainsi en troisième position (13,9% du PIB en 2015, derrière la Grèce et l’Italie). Elle se classe même septième pour les « aides au revenu à la population d’âge actif » (5,4% du PIB en 2015), qui regroupent les allocations chômage, les prestations familiales et celles liées à l’incapacité (invalidité, maladie, accidents du travail).

Même en incluant les dépenses sociales privées, qu’elles soient "volontaires" ou "obligatoires", et la fiscalité propre à chaque pays, « la France garde la première place du classement des dépenses sociales des pays de l’OCDE », avec un total correspondant à 31,7% de son PIB, devant les États-Unis (30%) et la Belgique (26,7%).