Blocage et tensions chez Unilever

, par Michel DECAYEUX

Le courrier Picard Le Lundi 21 Février 2011

Aucune titulaire n’a travaillé ce week-end dans l’usine Unilever du Meux qui conditionne des shampoings et des dentifrices à côté de Compiègne (Oise). Les intérimaires, eux, ne peuvent plus mettre les pieds sur le site bloqué par les grévistes, depuis jeudi. Ils seront toutefois payés. Les sous-traitants n’ont pas davantage accès au site. Un mouvement relayé par les syndicats (CGT-FO-CFDT) et parti de la base.

Des salariés dépités par les propositions de la direction en matière de salaires, à l’occasion des négociations annuelles obligatoires : une augmentation de 1,7 %. Les salariés réclament 5 %, au vu des bénéfices réalisés les deux dernières années. « Les cadres ont une prime d’objectif. Entre 800 000 et un million d’euros à se partager entre 28 personnes. C’est ça le partage des richesses ? s’étrangle Patrick Quenton, représentant syndical central CFDT. Ça a fait monter en flèche les salariés, qui ont accepté l’an dernier une augmentation de seulement 0,8 %. »

Une rencontre entre les représentants syndicaux et la direction a achoppé, jeudi soir. Cette dernière n’a pas proposé plus de 2 %. Les salariés doivent tenir une assemblée générale ce matin, à 8 heures.