En 1960, les 800 premiers employés de Massey-Ferguson sur les lignes d’assemblage installées dans des locaux flambant neufs.

Première entreprise industrielle de l’Oise, deuxième en Picardie, et premier exportateur régional, l’usine de tracteurs de Beauvais fête ses anniversaires en grand. Elle attend plusieurs milliers de visiteurs pour ses 50 ans.

Environ 3 600 salariés de l’usine de tracteurs et leurs familles étaient accueillis dimanche sur le site. Aujourd’hui, leur succèdent les clients et les institutionnels, également invités à fêter les cinquante ans de production de ce site, dont les chaînes se sont mises en mouvement le 21 novembre 1960. Plus de 820 000 tracteurs en sont depuis sortis.

De tels anniversaires se sont multipliés ces dernières années. Au mois de mai 2008, le site a fêté les 50 ans de la marque Massey-Ferguson (MF), nom de baptême de l’usine jusqu’en 1997, date de son rachat par son propriétaire actuel, l’américain AGCO. Trois ans plus tôt, en 1994, une part importante de l’usine, la fabrication des ponts et transmissions, avait migré, juridiquement, chez GIMA, une co-entreprise partagée entre MF et Renault-agriculture (Claas aujourd’hui).

En juin 2001, plusieurs milliers de personnes avaient fêté les 40 ans de l’usine et ils étaient 15 000, en 1985, pour les 25 ans du site !

La décennie de tous les dangers

Cette affluence n’est pas dictée seulement par l’ambition d’une opération de relations publiques. Mais par le gigantisme de cette entreprise qui compte plus de 9 hectares de toitures, et par un fait singulier. 80 000 personnes avaient travaillé dans ce site dès 2001, selon les dossiers du personnel engrangés (et pendant cent ans) à cette date. Dix ans plus tard, approcherait-t-on les 100 000 ?

Ce fut en tout cas la décennie de tous les dangers. Certes, dès 1986, en se positionnant sur les tracteurs haut de gamme (la série 3 000), et en accueillant un centre d’études à vocation mondiale, l’usine avait fortifié sa position dans une concurrence féroce. C’est l’usine historique de Coventry, près de Londres, qui en fit les frais en 2002. Mille suppressions d’emplois ici pour quelque 500 créations d’emplois à Beauvais, où une partie des fabrications d’outre-Manche était récupérée.

Il y a trois ans, le 19 novembre 2007, Martin Richenhagen, Pdg d’AGCO, confirmait que l’usine était « un centre d’excellence Massey-Ferguson de niveau mondial ». Sa production atteignait alors 17 000 tracteurs, puis 19 000 tracteurs l’année suivante pour dépasser 20 000 en 2009 si la crise de septembre 2008, survenue juste après les pics mondiaux des cours du blé pendant l’été, n’avait quelque peu infléchi la courbe.

De 25 à 375 CH