Lundi 9 août, David Riquier, président de Comptoir de Picardie, distributeur en matériel de plomberie basé à Ault, apprenait qu’il était le repreneur de Noyon & Thiebault, dont le groupe Intergestion auquel elle appartenait était en redressement judiciaire depuis avril dernier.

Ce lundi, huit jours après, il va visiter les locaux, rencontrer les ouvriers. « Je vais les remotiver, on va repartir de l’avant, retrouver un climat de travail serein », précise-t-il.

La prise de position de David Riquier, fondateur en 1982 de Comptoir de Picardie, concurrent numéro un de la robinetterie vaudricourtoise, n’est pas improvisée. Tout a été pensé depuis des mois.

« C’était une évidence de faire une offre, en étant très proche géographiquement, en ayant la même clientèle et la même offre produit », explique David Riquier.

S’il a eu la « chance » d’être retenu la semaine dernière par le tribunal de Commerce de Nancy pour reprendre la robinetterie, il ne se laisse pas aller à l’euphorie. « Il y a des dommages au niveau personnel, 39 personnes restent sur le carreau » sur les 140 que compte désormais l’usine de Vaudricourt. Il croit en son projet.

« Je suis allé voir un gros client et si les autres ont la même réaction, je pense qu’on ne sera pas assez de 101, je ne veux pas promettre mais certains pourraient être repris », déclare David Riquier. Il veut que Noyon & Thiebault redevienne l’entreprise qu’elle a été. D’ailleurs, dès lundi prochain, « on redémarre », annonce-t-il, motivé.