SAINT MAXIMIN : Ils bloquent Roussillon Logistics

, par Michel DECAYEUX

Le Parisien 17.03.2010

Un monceau de palettes derrière une grille d’accès, fermée. Un petit brasero, une guitoune et des banderoles. Les grévistes de l’en¬treprise Roussillon logistics ont pris leurs quartiers depuis lundi devant leur entreprise, rue Galilée, à Saint ¬Maximin. Le but de leur mouvement : être reçus, et surtout entendus, par leur direction. « Nous voulons en¬tamer des négociations salariales », résume Marie-France Simon, secré¬taire locale CGT.

Installé depuis 2002 dans la zone d’activités économiques et tertiaires et disposant d’une filiale en Espagne, Roussillon Logistics est spécialisé dans le nettoyage et le recyclage de bacs plastiques surtout utilisés par les grandes surfaces. « Nous devons sortir prés de 80 000 bacs de diffé¬rents modèles par jour », indique Abdelkader Labet, délégué cgt

Les récriminations des 82 employés portent d’abord sur une augmenta¬tion des salaires. « Il y a un ras-le-bol général. Les rémunérations n’ont pas bougé depuis huit ans, il n’y a pas de treizième mois, et les taux horaires sont en fonction des uns et des au¬tres », assure Marie-France Simon.

« Mon salaire a changé cinq fois dans l’année, s’étonne Abdeldaker Laber. Parfois, la somme est versée avec décalage et on doit des agios à la banque ! »

« De surcroît,la négociation annuelle obligatoire n’a jamais été ouverte », constate Gérard Leroy. Secrétaire dé¬partemental Force ouvrière venu se rendre compte surplace.«  Les heures supplémentaires ne sont pas payées et les caristes manquent de forma¬tion, renchérit Célestino Mayamba, délégué FO. Sans compter que la hiérarchie ne respecte pas le per¬sonnel. »

La direction, qui n’était pas joignable hier. n’a pas engagé de discussions. « Le directeur est passé en fin d’après-midi pour dire qu’il pouvait peut•être accorder des primes de rendement. mais pas toucher aux salaires, S’insurge Marie-France Simon. Mais il ne répond pas à nos demandes écrites. Nous allons solliciter un mé¬diateur auprès de l’inspection du travail. Et la direction doit comprendre que les salariés sont solidaires et déterminés à aller jusqu’au bout de leur action.