Saccage de sous-préfecture par des "Conti" : mobilisation pour une relaxe en appel

, par udfo60

AFP le 06/01/2010 à 17:16

Plusieurs partis de gauche et des syndicats ont exprimé leur soutien à la demande de relaxe en appel des six salariés de Continental Clairoix condamnés pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne (Oise).

Ils ont également appelé, aux côtés de l’intersyndicale et du comité de lutte des salariés, à une manifestation le jour de l’audience, mercredi prochain à Amiens, ont indiqué leurs représentants lors d’une conférence de presse à Paris. Six ouvriers de l’usine de pneus, en pleine lutte pour dénoncer la fermeture du site, avaient été condamnés le 1er septembre à des peines de trois à cinq mois de prison avec sursis pour le saccage de la sous-préfecture en avril 2009.

Benoît Hamon (PS), Cécile Duflot (Verts), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), Marie-George Buffet (PCF), Nathalie Arthaud (LO), Olivier Besancenot (NPA) mais aussi le président de la Ligue des droits de l’Homme, Jean-Pierre Dubois, et le secrétaire général du Syndicat de la magistrature, Matthieu Bonduelle, entre autres, ont annoncé qu’ils viendraient témoigner devant la cour d’appel d’Amiens, a rapporté l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFTC-CFE/CGC.

La fédération CGT de la chimie, Solidaires et la FSU soutiennent aussi la demande de relaxe. "Il ne faut pas ajouter à l’injustice sociale de la fermeture de l’usine une injustice morale" en condamnant les "Conti", a estimé lors de la conférence M. Hamon, avançant des "fondements juridiques incertains" au jugement de première instance. "Le principe de la responsabilité collective n’existe pas dans notre droit", a appuyé M. Mélenchon.