CREPY-EN-VALOIS - Sodimatex : le plan social suspendu

, par udfo60

Le Courrier Picard - 30 oct 2009

Le plan social et la fermeture de Sodimatex, équipementier automobile de Crépy-en-Valois, sont suspendus. Le tribunal de Senlis a rendu sa décision jeudi, donné raison aux salariés et à leur avocate, Me Caroline Substelny. Le 15 octobre dernier la direction avait reçu une assignation en justice. Les Sodi souhaitaient avant tout obtenir un plan social « respectable ». Me Substelny avait mis l’accent sur le manque de rigueur du déroulement des dernières réunions du comité central d’entreprise et du comité d’entreprise, et rappelé que l’expert comptable était toujours en attente du relevé des comptes prévisionnels du groupe Trèves datés du 30 juin 2009. L’avocat demandait que les mesures de licenciement soient annulées. Elle a été entendue.

« Le magistrat a sanctionné ces vices de procédures. Le groupe Trèves a totalement méprisé ses salariés sur la manière dont se sont déroulées les négociations. Les salariés attendent que leurs dirigeants soient légaux et honnêtes. Cela n’a pas été le cas ici, depuis le début », note Me Substelny. Selon elle, alors même que le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles de 55 millions venait d’être accordé en février dernier, le groupe Trèves savait déjà qu’il fermerait l’usine crépynoise.

« La direction a voté un budget de 1 million d’euros pour les frais de justice. Le groupe préfère payer des frais d’avocat plutôt que d’ouvrir un dialogue avec les salariés ; la raison est simple : mettre au pas les salariés des autres sites de France en cas de fermeture », lâche Me Substelny. « Nous allons enfin pouvoir ouvrir un dialogue avec notre direction et espérons pouvoir trouver des compromis pour partir avec un vrai plan social » , soulignent les délégués syndicaux. Pour la mise en place d’un nouveau calendrier, le tribunal a laissé le libre choix à la direction. En attendant les salariés vont reprendre le travail.

Les élus locaux affirment leur soutien face à la fermeture de l’équipementier automobile comme Gilles Masure, conseiller général PCF qui conduira ce matin à 11h au tribunal de Senlis une délégation portant les 100 premières lettres de plaintes des citoyens et élus contre le groupe Trèves.