Venette (Oise):Le Président de la République vante l’innovation technologique chez Plastic Omnium

, par Michel DECAYEUX

15 Avril 2016 Le parisien

Fourgons de CRS et de gendarmes mobiles en cascade, policiers suspicieux à chaque carrefour, le tout provoquant des embouteillages aux entrées et sorties de ville : Compiègne était ce vendredi matin placé sous haute surveillance pour la venue du président de la République.

Pile à 10 heures, François Hollande arrive au centre de recherche et de développement mondial de Plastic Omnium à Venette pour l’inauguration du site, deux ans après sa construction. L’équipementier automobile emploie ici 550 ingénieurs et techniciens (630 salariés avec les prestataires) de 28 nationalités. Il est à la pointe de la technologie en matière de conception de réservoirs non polluants pour l’industrie automobile. Dans cette cathédrale de 24 000 m² d’un coût de 65 M€, Laurent Burelle, le PDG, mentionne qu’il n’y a que des CDI sauf deux CDD. François Hollande les a cherchés, mais ne les a pas trouvés dans la foule

Le Président a salué l’implantation en Picardie de cette « entreprise à la fois familiale et mondiale (...) pour redonner à la région l’image qui est la sienne, celle du développement industriel. » A Compiègne, on fabrique 18 millions de réservoirs par an. Et ce n’est pas fini ! « En quelques mois, le recrutement a explosé. On pourrait même racheter une partie du centre de tri de La Poste à côté pour s’agrandir », indique Yazid, un employé, sachant que le site occupe déjà 8 ha. Myriam, intérimaire depuis mars, espère que sa mission se transformera en CDI : « C’est la première fois que je pense avoir une chance ».

En marge de la visite, les esprits se sont un peu échauffés. Les salariés de Webhelp, en grève depuis une semaine, ont été empêchés de rejoindre un rassemblement près du centre commercial Carrefour. Une manifestation qui s’est tenue, au final, sur le parking de Conforama. La trentaine de syndicalistes FO et CGT ont bien essayé de passer par des chemins de traverses, mais gendarmes et militaires leur ont opposé boucliers et matraques. Un policier en civil s’est même fait un peu bousculer.