Régionales dans le Pas-de-Calais. FN, la grande trouille des patrons

, par Michel DECAYEUX

20 Oct. 2015 Le Parisien

Les entrepreneurs du Nord-Pas-de-Calais - Picardie craignent les répercussions économiques d’une victoire de Marine Le Pen, favorite dans les sondages. Un mois et demi avant le premier tour des élections régionales, une certaine fébrilité gagne les milieux patronaux du Nord-Pas-de-Calais - Picardie. Marine Le Pen est favorite dans les sondages

Pour l’heure, mis à part quelques bribes lâchées ça et là au fil des meetings, la candidate du FN n’a pas encore détaillé son programme économique. Mais ses positions lors de la présidentielle de 2012 sont encore dans tous les esprits. Et, de la sortie de l’euro à des mesures protectionnistes, elles font craindre le pire aux patrons. « Nous attendons d’en savoir plus. Mais dans une région comme la nôtre qui est. un carrefour entre Paris, Londres et Bruxelles, toute tentative de repli sur soi n’est pas la b6nne solution », précise Frédéric Motte, le président du Medef du Nord-Pas-de-Calais. Et de souligner que l’équipe qui remportera ’le scrutin en décembre prendra la tête d’un. consef1 régional aux pouvoirs élargis : « Avec les nouvelles grandes régions, il aura encore plus de poids sur les pôles de compétitivité, l’apprentissage, l’investissement en recherche et développement. .. » détail le-t-il. - . Philippe Hourdain, le président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) Grand Lille, constate pour sa part avoir été sollicité par des candidats, mais jamais par Marine Le Pen : « Xavier Bertrand a visité les ports pour. élaborer sa. stratégie, il s’est également renseigné sur notre initiative de 3e révolution industrielle. La candidate FN ne nous a jamais. Rien demandé. »

Pour en savoir plus, il a fait parvenir à Marine Le Pen, comme à l’ensemble des candidats, une liste de seize questions : « Chacun doit garder en tête que notre force c’est d’être une région d’échange », rappelle-t-il. Pas question toutefois ; ni pour la CCI ni pour le Medef, de se lancer dans une campagne anti Marine Le Pen : « Nous sommes neutres. Dans deux mois et demi, je travaillerai avec l’équipe élue quelle qu’elle soit », assure ainsi Philippe Hourdain.

Certains patrons sont pourtant plus directs. Pascal Boulanger, par exemple, répète inlassablement à ses interlocuteurs’ : ( ; En votant, ne faites pas les c ... , ce sont nos emplois qui sont en jeu. » Quant au très influent \ Bruno Bonduelle, ex-président de la . CCI, et ex-patron de groupe agroalimentaire, il en a carrément appelé à Martine Aubry pour qu’elle se lance dans la bataille et barre la route à Marine Le Pen.

Commentaire : Les voilà qu’ils s’affolent, il est bien temps ! alors que ceux sont eux qui sont les premiers responsables par leur politique de désindustrialisation de la région, leur politique sociale en constante régression pour les travailleurs et leur famille, depuis des années..