Réactions syndicales et patronales à la conférence de presse de Hollande

, par Michel DECAYEUX

le 16.05.2013 AFP

Jean Claude MAILLY Secrétaire général de Force Ouvrière constate l’absence de référence au pouvoir d’achat, moteur de l’activité économique alors que celui-ci baisse, ainsi que la consommation. Dans ce contexte, les questions économiques et sociales feront l’objet de débats tendus à la conférence sociale de juin." Le syndicat souligne "la nécessité de remise en cause du Pacte Budgétaire Européen", "condition indispensable pour sortir de l’austérité, en France comme en Europe".

Thierry Lepaon (CGT) : "Je l’ai trouvé en-dehors des préoccupations des Français, qui sont la question des salaires et de l’emploi, notamment industriel. Sur ces deux questions-là, il n’y a aucune réponse concrète qui puisse laisser entendre qu’on ait une amélioration Il s’en remet à l’Europe, or on sait que l’Europe aujourd’hui est économique et monétaire, elle est tout sauf sociale. Sa solution pour inverser la courbe du chômage, ce sont les emplois d’avenir qui vont être livrés au privé, c’est quand même un comble. Au moment même où on nous dit qu’il n’y a pas moyen d’embaucher les fonctionnaires, il nous dit qu’il y a moyen de payer par l’impôt des salariés qui vont travailler dans le privé ! Et sur le crédit d’impôt aux entreprises, les fameux 20 milliards d’euros, il n’y a pas un seul critère emploi (pour en bénéficier, ndlr). Donc c’est à nouveau des cadeaux aux entreprises sans qu’on puisse en mesurer l’efficacité."

Unsa : Le syndicat "partage le volontarisme européen affiché par le Président de la République. La création d’un gouvernement économique européen engageant une politique communautaire dans la lutte contre le chômage, notamment celui des jeunes, par l’harmonisation fiscale pourrait constituer un des leviers pour sortir de la récession". "Quant au dossier des retraites, l’Unsa s’emploiera à ce que les principes de solidarité fondant notre système par répartition soient pérennisés dans un cadre de justice et d’équité."

 Medef : "L’engagement résolument européen du Président de la République en direction d’un gouvernement économique de la zone euro correspond à la vision que le Medef promeut." "Le président de la République a par ailleurs souhaité une France à l’offensive, en rappelant l’exigence de compétitivité de la France, qui doit passer par des réformes structurelles dans les domaines des finances publiques, de la fiscalité et de la protection sociale, en particulier des retraites, mais aussi par un plan d’investissement d’avenir dans des domaines porteurs tels que le numérique, la transition énergétique, la santé et les infrastructures. Le Medef encourage cette ligne et appelle à développer une politique plus ambitieuse de réduction budgétaire."
 CGPME (petites et moyennes entreprises) : "Le président de la République n’a pas apporté aujourd’hui de précisions sur les mesures supplémentaires qu’il entend mettre en oeuvre pour sonner la mobilisation contre le chômage et mettre fin à l’inquiétude actuelle des chefs d’entreprise." "Pour autant, on peut légitimement saluer le souci du Président de la République de garantir l’avenir des retraites en prenant acte du fait qu’il faudra désormais travailler plus longtemps