Les étangs des Conti ont trouvé un repreneur

, par Michel DECAYEUX

le 24.08.2012 Le parisien

L’acte de vente sera signé début septembre. Les étangs du CE de Continental devraient être rachetés par un entrepreneur parisien et rapporter environ 400 € à chacun des ex-salariés

Après plus de deux ans de tractations et de démarches administratives, c’est désormais chose faite. Les étangs de Saint-Léger-aux-Bois qui appartiennent au comité d’entreprise (CE) de Continental ont trouvé preneur. Les Conti n’en démordaient pas : ils en voulaient 500000 €, ils en auront 500000 €. .L’acte de vente de ce domaine de 35 ha en forêt de Laigue sera signé dans la première quinzaine de septembre.

« La promesse de vente a été conclue en juin et sera officielle très bientôt », souligne Pierre Sommé, secrétaire du comité de lutte et délégué syndical FO. Malgré les appels du pied des maires de la communauté de communes des Deux Vallées (CC2V), le CE n’a pas voulu brader son trésor de guerre. « Ils estimaient que nous avions eu suffisamment en compensation de la perte de notre emploi après la fermeture de l’usine en 2009 et que nous pouvions leur donner. Mais cela ne marche pas comme ça. Nous voulons que cela profite aux Conti et à leur famille (voir encadré). »

Alors, après plusieurs offres en deçà de leurs espérances, les Conti ont enfin trouvé le candidat idéal. Ce dernier a multiplié les visites seul et est revenu avec un architecte en début d’année.

Séduit par les trois étangs et la forêt où les Conti pratiquaient la pêche et la chasse depuis près de vingt ans, le repreneur mystère a un ambitieux projet.

D’après Pierre Sommé, cet investisseur parisien souhaite créer des hébergements écologiques en bois pour les touristes de passage et une salle de réception. Le complexe serait géré par son fils. « Et la bonne nouvelle, c’est que le domaine ne sera pas verrouillé. Les écoliers de Saint-Léger et des environs y auront accès et pourront profiter de l’endroit pour découvrir la nature, faire des exposés avec leurs professeurs », se réjouit Pierre Sommé. Les enfants ne seront pas les seuls à bénéficier de ce projet. Le promoteur a en effet assuré aux Conti qu’il ferait construire ses logements écolos par des entreprises de la région et que du personnel serait embauché.

«  Tout le monde aura sa part, cadres comme ouvriers » PIERRE SOMMÉ délégué syndical FO

Dans un souci d’équité et de transparence, le fruit de la vente du domaine reviendra aux Conti sous forme de chèques cadeaux et de chèques vacances. « Nous ne pouvons pas faire autrement. La législation est très claire, on ne peut pas redistribuer de l’argent comme on le veut », précise Pierre Sommé, du syndicat FO.

Il faudra alors répartir les 500000 € en 1113 parts égales « Tout le monde aura sa part, cadres comme ouvriers, sans distinction. Mais avec la nouvelle loi sur les plus-values, nous ne connaissons pas encore le montant exact. Notre notaire est en train de faire le calcul. »

Néanmoins, le comité de lutte qui s’occupe du dossier aimerait obtenir au moins 400 € par ancien salarié de Continental