« Nous allons persister, il faut interpeller l’opinion publique, on n’hésitera pas à durcir le mouvement pour atteindre nos revendications. » Nicolas Caron, l’un des porte-parole du syndicat Force ouvrière des surveillants pénitentiaires, donne le ton. Après deux jours de mobilisation à la prison de Lancourt mais aussi à Beauvais et à Compiègne mercredi et jeudi, le syndicat FO a décidé de reconduire le mouvement les 11 et 12 avril dans l’hexagone. "Nous n’avons eu aucun contact avec la direction ni la ministère de l’intérieur, précise Nicolas Caron. Les agents vont donc continuer le mouvement.

Huit établissements partiellement bloqués.

Les manifestants revendiquaient également une révision du calendrier des "négociations indemnitaires et statutaires". Alors que le budget 2013 doit être voté en septembre, les négociations, elles, s’achéveront en octobre. Les éventuelles primes ou augmentations décidées ne seraient alors valable qu’en 2014, une échéance trop tradive pour FO, qui préconise d’avancer ces tractations.

Au centre de Liancourt ils étaient en permanence une trentaine de gardiens devant la porte d’entrée. Ils se sont succédés sur leur temps de pause dès 6 heures.

Outre cette prison qui abrite 750 détenus, 8 établissements sur 22 de la direction interrégionale de Lille (qui regroupz les régions Nord-Pas de Calais, Haute Normandie et Picardie) ont été partiellement bloqués ces derniers jours.

Des manifestations sans violence et jugées bien suivies par le syndicat FO. "Nous sommes satisfaits car les agents se mobilisent sur leur temps de repos, abonde Nicolas Caron. Malheureusement, notre cause n’est pas visible au plan national. Ce n’est pas la bonne période : nous sommes dans un moment où l’on ne doit pas trop entendre la fonction publique", glisse le syndicaliste, faisant référence à la campagne présidentielle.