Sondage : la lutte des classes reste d’actualité

, par Michel DECAYEUX

30 Avril 2016 Le Parisien

Le développement de la classe moyenne dans notre pays depuis quarante ans ne doit pas faire oublier les ouvriers et les employés. « Ils représentent encore 50 % de la population, rappelle Louis Maurin, le directeur de l’Observatoire des inégalités. Le vieux clivage marxiste salariés-propriétaires de l’outil de production est désormais remplacé par celui qui oppose les diplômés — à l’abri de la crise — aux autres — exposés. » Le chercheur souligne par ailleurs que, « de 2008 à 2013, le taux de chômage des cadres supérieurs est resté inférieur à 5 % quand celui des classes populaires a bondi de 15 % à 20 % ». L’accès de ces dernières à ce qui étaient des marqueurs des classes plus aisées — automobile, téléviseur, smartphone ou ordinateur — semble effacer les différences entre milieux sociaux. « L’amélioration des modes de vie est trompeuse, affirme Louis Maurin. Car, dans le même temps, le message que les politiques envoient aux ouvriers et aux employés, c’est : vous n’existez pas. »

Le nombre de Français souscrivant à la lutte des classes est un indicateur que, désormais, « les classes moyennes se situent, elles aussi, du côté des déclassés », constate Jean Garrigues, qui ne croit pas à un débordement collectif de la colère des Français. « Il n’existe aujourd’hui aucune organisation capable de la structurer, ni, comme en Mai 68, de corpus idéologique susceptible de la canaliser. Le mécontentement est généralisé, spontané et émietté. »

Le développement de la classe moyenne dans notre pays depuis quarante ans ne doit pas faire oublier les ouvriers et les employés. « Ils représentent encore 50 % de la population, rappelle Louis Maurin, le directeur de l’Observatoire des inégalités. Le vieux clivage marxiste salariés-propriétaires de l’outil de production est désormais remplacé par celui qui oppose les diplômés — à l’abri de la crise — aux autres — exposés. » Le chercheur souligne par ailleurs que, « de 2008 à 2013, le taux de chômage des cadres supérieurs est resté inférieur à 5 % quand celui des classes populaires a bondi de 15 % à 20 % ». L’accès de ces dernières à ce qui étaient des marqueurs des classes plus aisées — automobile, téléviseur, smartphone ou ordinateur — semble effacer les différences entre milieux sociaux. « L’amélioration des modes de vie est trompeuse, affirme Louis Maurin. Car, dans le même temps, le message que les politiques envoient aux ouvriers et aux employés, c’est : vous n’existez pas. »

Le nombre de Français souscrivant à la lutte des classes est un indicateur que, désormais, « les classes moyennes se situent, elles aussi, du côté des déclassés », constate Jean Garrigues, qui ne croit pas à un débordement collectif de la colère des Français. « Il n’existe aujourd’hui aucune organisation capable de la structurer, ni, comme en Mai 68, de corpus idéologique susceptible de la canaliser. Le mécontentement est généralisé, spontané et émietté. »

Commentaire : De tous temps, la lutte des classes a toujours existé. Elle revêtait certaines formes suivant les époques. Que ce soit à l’époque de la Grèce ou Rome antique, qu’au moyen âge, qu’au début de l’ère industrielle, qu’à ce jour, il y a toujours rébellion de l’homme exploité (qu’il s’appelle galérien, esclave serf, travailleur) contre son exploiteur (peu importe son nom, empereur, seigneur, roi, PDG ou patron, demain peut être robot ?). Elle n’est pas prête de disparaître bien au contraire, car les riches sont de plus en plus riches et les pauvres leur nombre est de plus en plus croissant et leurs revenus de plus en plus dégressifs. De plus avec les nouvelles techniques de travail, de communication etc. l’exploitation des travailleurs ne fait que s’amplifier au nom de la compétitivité, de la concurrence, du service à rendre au client (qui souvent n’est autre qu’un travailleur lui-même) 24H sur 24, 7 jours sur7 et toute l’année.

Le 1er mai est le symbole fort de la lutte des classes. Le 1er Mai c’est avant tout et surtout la journée de commémoration de la mort de travailleurs Américains à Chicago en 1886 et celle des mineurs français fusillés « comme des lapins » le 1er mai 1891 parce qu’ils faisaient grève, manifestaient, se rebellaient contre leurs patrons , leurs maîtres de forge pour obtenir la journée de 8 heures de travail. (Rappel succinct cidessous)

Le 1er Mai c’est donc la fête des travailleurs et non celle du travail (époque Vichy 39-45) tel que voudraient nous le faire croire les médias parlés ou écrits, les patrons mais aussi bon nombre de responsables politiques qui pour la plupart sont des valets des exploiteurs. Et les seuls à pouvoir s’opposer à cela depuis Chicago, Fourmies sont les syndicalistes authentiques qui vont puiser dans leurs racines de l’époque. Quoiqu’en pense les sondés. Soi qu’ils ne connaissent pas ou mal l’histoire du mouvement ouvrier, l’histoire de leurs droits et acquis, qu’ils ont actuellement, ou à qui leur, a été posée la question tendancieuse pour avoir le résultat ci avant, afin de pouvoir mieux discréditer les syndicats qui sont en lutte avec les travailleurs en ce moment pour essayer de sauver le code du travail, les conventions collectives)

Petit Rappel sur Le 1er mai

Le 1er mai, Fête du travail, tire ses origines dans l’histoire du monde ouvrier. Le point de départ est le samedi 1er mai 1886. Ce jour-là, à Chicago, un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures est lancé par les syndicats américains, alors en plein développement. Une grève, suivie par 400 000 salariés paralyse de nombreuses usines. La date du 1er mai n’est pas choisie au hasard : il s’agit du "moving day", le jour où traditionnellement, les entreprises américaines réalisent les calculs de leur année comptable. Le mouvement se poursuit et le 4 mai, lors d’une manifestation, une bombe est jetée sur les policiers qui ripostent. Bilan : une dizaine de morts, dont 7 policiers. S’en suivra la condamnation à mort de cinq anarchistes.

Trois ans plus tard, le congrès de la IIe Internationale socialiste réuni à Paris pour le centenaire de la Révolution française, décide de faire du 1er mai une "journée internationale des travailleurs" avec pour objectif, d’imposer la journée de huit heures.

Cette date fut choisie en mémoire du mouvement du 1er mai 1886 de Chicago. Dès 1890, les manifestants arborent un triangle rouge symbolisant leur triple revendication : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs. Cette marque est progressivement remplacée par une fleur d’églantine, en 1891, lorsqu’une manifestation à Fourmies, dans le nord de la France dégénère, les forces de l’ordre tirant sur la foule.

Ce jour-là, une jeune femme portant une églantine rouge est tuée. Cette fleur devient le symbole du 1er mai

Le 3 mai va s’ouvrir le débat parlementaire. Ce jour-là, nos organisations prendront la parole publiquement pour exiger des parlementaires réunis à l’Assemblée nationale le rejet du projet de loi et pour faire entendre leurs revendications. Nous appelons, partout où c’est possible, les salarié(e)s, les jeunes à se réunir en assemblée générale sur les lieux de travail pour mettre en discussion les suites de l’action, les moyens pour gagner, y compris par la reconduction de la grève. Sur cette base, nos organisations préparent un meeting intersyndical qui aura lieu le mercredi 11 mai à 18H00 à la Bourse du travail de Creil. Creil, jeudi 28 avril 2016

1er mai : un jour férié

Il faudra attendre près de 30 ans que les ouvriers français soient entendus. Le 23 avril 1919, le Sénat ratifie la loi instaurant la journée de huit heures. Exceptionnellement, pour célébrer cette avancée, la haute Assemblée déclare le 1er mai 1919 journée chômée.

Dans les années qui suivent, le 1er mai s’impose peu à peu comme un rendez-vous ouvrier, un jour de cortèges. Les manifestations du 1er mai 1936 marquent durablement l’imaginaire français. La journée se déroule entre les deux tous des élections législatives. Le 3 mai 1936, : c’est le début de la période de pouvoir du Front Populaire. Présidé par le socialiste Léon Blum, ce gouvernement ne tarde pas à adopter des mesures historiques pour les travailleurs, la semaine de 40 heures, les deux premières semaines de congés payés ou la reconnaissance du droit syndical.

C’est le régime de Vichy qui rend officiellement férié le 1er mai. Avec cette mesure, le Maréchal Pétain et son ministre du Travail, René Belin - un ancien membre éminent de l’aile socialiste de la CGT converti à la Révolution nationale - tentent d’obtenir le soutien des ouvriers.

Le jour, institué le 24 avril 1941, est nommé : "Fête du Travail et de la Concorde sociale". Une appellation qui souligne la volonté de Vichy d’unir patrons et ouvriers selon un esprit corporatiste et de mettre fin à la lutte des classes. C’est le régime de Vichy et seulement lui qui, dans l’histoire de France, désignera officiellement le 1er mai comme "fête du travail".

Le terme n’est pas repris ensuite par le gouvernement de la Libération. En avril 1947, le gouvernement issu de la Libération confirme que le 1er mai demeurera un jour férié et payé.

Aujourd’hui, le 1er Mai est commémorée par un jour chômé dans la plupart des pays d’Europe. Le 1er mai est aussi fêté en Afrique du Sud, en Amérique Latine, en Russie, au Japon. Au Royaume-Uni, c’est le premier lundi de mai qui est fêté. Aux Etats-Unis, le "Labor Day" est célébré le premier lundi de septembre. Ce jour d’hommage au mouvement ouvrier est né en 1887, à la demande des syndicats, après la tuerie de Chicago. Mais, à la demande du président américain Grover Cleveland, il n’a pas été fixé au 1er mai afin de ne pas rappeler ce moment dramatique.

(Le muguet ne reviendra que plus tard). En fait, sous Pétain, la fête des Travailleurs devient la fête du Travail et l’églantine rouge (Rosa canina ou Rosa rubiginosa), associée à la gauche, est remplacée par le muguet.

APPEL DES ORGANISATIONS CGT - FO - FSU

GAGNER LE RETRAIT DU PROJET DE LOI TRAVAIL EST POSSIBLE.

Nous appelons les salarié(e)s et les jeunes à poursuivre la mobilisation en manifestant ce

DIMANCHE 1ER MAI A CREIL, PLACE CARNOT A 10H00