TARIFS EDF : le vert fait passer les factures dans le rouge

, par udfo60

L’écologie a bon dos...

C’est désormais sous le vert couvert de la promotion des énergies renouvelables qu’EDF présente une énième augmentation de ses tarifs.
Une hausse quasi historique : plus de 6% en six mois, soit la plus forte hausse depuis trente ans. Le marché a bien entendu apprécié : le titre EDF a pris des couleurs. À l’inverse des ménages, aux finances de plus en plus anémiées.
Les tarifs réglementés avaient déjà été relevés de 3,4%, en moyenne, le 15 août dernier, et devraient l’être de 3%, également en moyenne, au début de l’année 2011, selon les déclarations du ministre du Budget le 27 octobre.
Le gouvernement ne s’est pas opposé, comme il pouvait le faire par arrêté, à un amendement au projet de loi de finances 2011 permettant de relever la taxe dite de « contribution au service public de l’électricité » (CSPE). Payée par chaque consommateur, elle finance notamment le rachat de l’électricité photovoltaïque à un tarif supérieur à celui du marché. Pour faire avaler une pilule aussi amère, rien de tel qu’une « juste cause ».
En revanche, on passe sous silence le coût démesuré des ambitions multinationales d’EDF, qui, outre ses rachats contestables au Royaume-Uni, connaît des mésaventures dans l’éolien aux États-Unis.


Si EDF joue les grands à l’international, il oublie plus facilement son rôle de service public national : selon le médiateur de l’énergie, le « tarif social » (tarif de première nécessité, TPN) a été indûment refusé à certains clients. Le nombre des bénéficiaires a d’ailleurs chuté de 30% sur les quatre premiers mois de 2010 : 653 000 fin avril contre 940 000 fin décembre 2009. Le titre EDF, lui, monte.