Ils étaient entre 200 et 300 lycéens du lycée Gay-Lussac à manifester.

Ils ont créé la surprise. Cela n’a d’ailleurs pas manqué d’affoler les gendarmes. Jeudi matin, plusieurs centaines d’élèves du lycée Gay-Lussac ont organisé le blocus de leur établissement. À première vue, le motif de ce rassemblement et de ce blocage avait de quoi surprendre. « L’ensemble des lycéens organise un blocus contre la réforme des retraites », a précisé Maximilien Béreaux, organisateur du mouvement et membre des jeunes socialistes. Une nouvelle manifestation est prévue mardi prochain.

Dès 8 heures, ils étaient environ 200 à 300 élèves à se placer devant les grilles de l’établissement qui en compte 1 500.

Les gendarmes chaunois, surpris par l’ampleur du mouvement, sont aussitôt arrivés pour bloquer la grille d’entrée. Selon plusieurs élèves, les gendarmes auraient aussi vérifié les portables de plusieurs élèves afin de voir si un quelconque SMS circulait entre eux.

Après deux heures à piétiner sous une pluie fine mais battante, les élèves ont engagé un défilé dans les rues de Chauny. Sous des slogans hostiles au président de la République et à sa réforme des retraites, les élèves ont perturbé la circulation en remontant le boulevard Gambetta, puis en remontant le centre-ville.

« Nous faisons cela en solidarité avec les professeurs qui ont fait grève la semaine dernière », assurait Élodie, élèves en Terminale ES. Cette solidarité s’est aussi étendue aux élèves du lycée Jean-Macé, où des élèves ont organisé un blocus lundi et mardi. La protestation portait essentiellement contre le non-remplacement de certains professeurs et des horaires de plus en plus surchargés, tout comme certaines classes qui atteignent les 35 élèves.

Mais la réforme des retraites commence aussi à faire peur à certains adolescents, comme Alix : « C’est difficile de se dire que nous allons travailler jusqu’à 70 ans ».

Il regrettait tout de même que cette manifestation n’ait pas été organisée en même temps que la dernière journée d’action.