NOYON-PASSEL (60) L’usine Prodhag pourrait redémarrer

, par Michel DECAYEUX

Le courrier Picard 14 Mai 2010

Spécialisée dans le recyclage de matières plastiques par broyage, l’usine avait dû fermer ses portes le 8 janvier dernier après son placement en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Vienne (Isère).

Fermée en janvier dernier, l’entreprise Prodhag, spécialisée dans le recyclage de matières plastiques par broyage, pourrait bien voir ses machines tourner à nouveau dans quelques semaines.

Le tribunal de commerce a en effet validé le 25 avril dernier un projet de reprise déposé par l’entreprise du Noyonnais Sigma, spécialisée dans la fabrication d’appareils d’éclairage.

Une décision qui intervient cinq mois après le placement en liquidation judiciaire de l’usine, à la demande du P-DG de la maison mère, le groupe Prodhag qui, avec son plan de sauvegarde de l’emploi, entendait ainsi sauver ses deux autres sites français.

À l’époque, l’annonce avait provoqué la colère et la stupéfaction des dix-sept salariés qui avaient installé des pancartes à la sortie de la zone d’activités de Noyon-Passel pour alerter les Noyonnais sur leur situation.

Négociations difficiles avec le bailleur

La boule au ventre, tous avaient continué de broyer de la matière le 8 janvier dernier, jour de la fermeture, espérant voir redémarrer rapidement les broyeurs. Sur les six repreneurs potentiels de l’époque, un seul, Mohamed Guirous, P-DG de la société Sigma, est allé jusqu’au bout de la démarche.

Le tribunal a accepté son offre à condition que la question du bail soit réglée d’ici le 30 mai avec le propriétaire des bâtiments, le Crédit foncier. Celui-ci serait « devenu trop gourmand », selon le maire de Noyon Patrick Deguise qui appuie le dossier depuis le début.

Le P-DG de Sigma, qui leur a fait une proposition « adéquate pour ce type d’activité », était toujours en attente d’une réponse mercredi. Si les négociations aboutissent, l’activité pourrait redémarrer avant l’été avec « quatre ou cinq salariés », avant d’atteindre la vingtaine de personnes d’ici un an.