HLM : LE GOUVERNEMENT VEND À LA DÉCOUPE

, par udfo60

Au moment où les demandes explosent, l’État se désengage alors qu’il devrait, souligne FO, être « à même d’assurer le développement d’une offre locative économiquement accessible ».

Le gouvernement entend vendre 10% du parc HLM sur dix ans afin de financer de nouveaux logements sociaux, a annoncé fin janvier le secrétaire d’État au Logement, M. Benoist Apparu. « Un désengagement de l’État » inscrit dans une « logique de privatisation » selon l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui regroupe quelque 800 sociétés d’HLM. M. Apparu s’est contenté d’expliquer que les budgets de l’État ne sont pas extensibles et qu’il faut « trouver de l’argent ailleurs et notamment par la vente » de logements. Ce à quoi FO a répliqué que l’État « peut financer ses engagements, quoiqu’il en dise », pour preuve les « dispositifs type Scellier sans contre partie sociale en termes de loyer », véritable cadeaux fiscaux.

FO a également condamné le comportement d’un État « qui préconise la vente HLM pour ne pas allouer ses aides à la pierre, tout en affirmant que le logement est une de ses priorités nationales ». La confédération lui rappelle « qu’il manque toujours et de manière cruelle, 900 000 logements sociaux, soit l’équivalent de la production nécessaire au niveau national pour répondre à l’objectif de la loi SRU » (loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains). En effet le rôle de l’État « ne saurait se limiter à dire qui doit payer en ses lieu et place mais bel et bien d’être à même d’assurer le développement d’une offre locative économiquement accessible » en tant que « garant » de ce droit au logement inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ».