« La direction de l’entreprise a présenté aujourd’hui à ses partenaires sociaux son projet de réorganisation de ses activités à l’issue duquel 215 postes pourraient être supprimés sur l’ensemble de ses sites », a-t-elle annoncé.

La fermeture à Rémy entraînerait la disparition de 59 postes. En outre, 55 postes seraient concernés au siège à Aubergenville (Yvelines), 56 à Ons-en-Bray, 6 à Blainville-sur-Orne (Calvados), 8 à Dieppe (Seine-Maritime), 28 à Lachapelle-aux-Pots (Oise) et 3 à Moissac (Tarn-et-Garonne).

Rieter Automotive France, qui produit et commercialise des systèmes et matériaux d’isolation acoustique et thermique, « s’engage à privilégier, dans la mesure du possible, le recours aux départs volontaires ».

Depuis 2008, la filiale « a multiplié les initiatives pour améliorer la compétitivité de ses sites (réorganisation des activités, gel des embauches, non-reconduction des contrats de travail temporaires, périodes de chômage partiel) » mais elles n’ont « pas suffi, compte tenu de la dégradation continuelle du marché et de l’absence de perspectives de reprise de court-terme », a souligné la direction. « Le marché automobile européen est aujourd’hui en profonde mutation » et « les constructeurs français ont pour la plupart choisi de déplacer leurs productions dans les pays émergents, où ils bénéficient d’une plus forte croissance et de coûts de production plus faibles », a-t-elle noté.

Rieter, fournisseur de l’industrie textile et automobile qui détient plusieurs filiales en France, avait annoncé en août la suppression de 1.500 postes d’ici fin 2010 pour faire face à une chute des ventes.

Rieter avait déjà réduit ses effectifs de 2.700 postes depuis début 2008.

Le résultat net du groupe a chuté de 378,4 millions d’euros entre 2007 et 2008. Rieter Automotive France a enregistré des pertes en 2008. Celles-ci pourraient dépasser 20 millions d’euros à fin 2009, selon les dernières prévisions de la filiale.

le Courrier Picard 5/11/2009