Logement social : la dure loi MOLLE

, par udfo60

Déjà assombris par les hausses de prix de l’énergie, la mise en place des surloyers dans les HLM et la modification des règles de récupération des charges de gardiennage qui vont les alourdir, les beaux jours risquent d’attendre pour les locataires.

Surtout dans le logement social : après les aides fiscales à l’immobilier privé, dites « Robien » et « Borloo », la réorientation des fonds collectés par le livret A et la baisse annoncée du budget logement pour 2009, voici la loi MOLLE (loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion), votée le 19 février dernier malgré des critiques de toutes parts, l’accusant non seulement d’être loin de résoudre la crise du logement, mais surtout « de l’aggraver ». Dite également loi Boutin sur le Logement et qualifiée de « fourre-tout », elle prévoit notamment que les locataires des HLM dont les revenus excèdent deux fois le plafond de ressources, soit 1950 euros pour un célibataire, devront quitter leur logement au bout de trois ans. En outre, les plafonds de ressources sont diminués de 10% pour les nouveaux entrants.

La considérant comme une « attaque frontale contre le logement social », qui « fait craindre une précarisation des locataires, une paupérisation du logement social et une moindre mixité sociale », les « cinq organisations nationales représentatives des habitants », dont l’AFOC se sont mobilisées, appelant « toutes celles et tous ceux qui refusent cette évolution à les rejoindre pour la défense du droit au logement et le refus du désengagement de l’État ».