Les ex-Conti ont oublié de se tourner vers l’Europe

, par Michel DECAYEUX

le 13.12.2012 Le parisien

« J’ai rencontré les Conti il y a quelques semaines. Ils n’étaient pas informés de cette aide », observe Philippe Boulland, député européen (UMP) et conseiller général du canton de Betz. Cette aide, c’est le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM). Une sorte de subvention versée par l’Union européenne aux salariés des entreprises de plus de cinq cents travailleurs, victimes de licenciement dû à la mondialisation. Elle aide à la reconversion professionnelle, à la création d’entreprises et à la formation professionnelle.

Une aide qui s’élève à 500 M€ par an

« Tout ce qui a été fait pour les Conti est un échec. On les a orientés vers des formations professionnelles pour ne pas avoir à payer. Mais les filiales où ils ont été envoyés n’ont pas de débouchés, observe Philippe Boulland. Le FEM aurait pu profiter aux Conti mais, aujourd’hui, c’est trop tard. De toute façon, cette aide n’allait pas de paire avec leur état d’esprit. Ils souhaitaient responsabiliser l’entreprise plutôt que le contribuable. » L’enveloppe annuelle du FEM s’élève pourtant à 500 M€. Alors pourquoi les entreprises françaises ne profitent-elles pas de cette aide ponctuelle et individuelle ? « Probablement parce que l’Etat doit aussi payer », explique le député européen. En effet, lorsque l’Etat fait la demande auprès de l’Europe, il s’engage aussi à verser une indemnité financière. Depuis sa mise en œuvre, en 2007, le FEM a été utilisé en France uniquement pour PSA. Vingt-huit millions d’euros ont été débloqués pour les huit mille licenciements annoncés dans l’Hexagone. « Il faut que cela serve plus souvent à la Picardie. L’Europe est là ! », assène Philippe Boulland.

Commentaire : Dommage que ce député européen se réveille 3 ans après. Ceci étant il est vrai qu’ hormis une réunion qui s’est tenue à Hanovre avec l’IGBCE et les salariés de Conti allemagne et nos représentantsil n’y a pas eu d’autres actions, d’autres intervention par la suite au niveau européen.. Cette réunion faisait suite à l’ intervention et demande expresse de la Fédéchimie FORCE OUVRIERE auprès des camarades allemands et de L’EMCEF (Fédération européenne de la Chimie) Les représentants des salariés ont d’abord mis la priorité à essayer de sauvegarder l’outilde production de Clairoix puis par la suite à obtenir un plan social correct.