à suivre sur le blog du syndicat FO
Voir aussi Le Parisien du 22 février 2011

Depuis hier deux heures du matin, l’usine Unilever du Meux est partiellement bloquée. Une partie des salariés de l’équipe de nuit se sont mis en grève spontanément, suivis par leurs collègues du matin. Au moment des négociations annuelles, ils réclament une augmentation de salaire de 5 % ou 100 € minimum par mois. La direction ne leur propose que 1.7 %. Les grévistes ont bloqué, avec leurs véhicules personnels, l’accès principal à l’usine, afin d’empêcher les camions d’y entrer.

Le groupe Unilever a fait un bénéfice de 4.6 Mds€ en 2010. Le PDG de l’entreprise a salué ce chiffre parlant de record depuis vingt-cinq ans. Mais l’augmentation salariale proposée par la direction est insuffisante pour la plupart des employés », constate Frédéric Briesrnalien le secrétaire du comité d’entreprise de l’usine. « Les employés du secteur production sont en grève à 90 %. Rien ne tourne », affirmait hier matin Pascal Carcel délégué FO.

De son côté, la direction a refusé d’entamer la moindre négociation tant que le blocage perdurera :« Nous avions tenu une réunion il y a quelques jours lorsque l’augmentation salariale de 1.7 % a été proposée.

Nous devions tenir une autre réunion aujourd’hui et étions prêts à discuter avec les salariés pour étudier leur demande. Mais nous refusons de céder à la pression.

Si les salariés veulent négocier, ils devront avant mettre fin à leur blocage », précisait Olivier Devillers, le directeur des ressources humaines du site Unilever du Meux.

Pour les délégués syndicaux, il s’agit d’une atteinte au droit de grève : « En plus. la direction a fait travailler des intérimaires à des postes où les employés sont grévistes. Nous allons faire venir l’inspection du travail prévient le secrétaire du CE. Le mouvement de grève doit se poursuivre aujourd’hui.