CLAIROIX (60) Continental : au CCE de Nice, des sièges vides

, par Christine BORDERIAS-SOLER

Le comité central d’entreprise (CCE) qui a été délocalisé sur la Côte d’Azur par l’équipementier automobile, a duré un quart d’heure. Les représentants syndicaux ont boycotté le début de la réunion.

À Nice, des sièges vides face à la direction de Continental. À Sarreguemines, 300 Clairoisiens devant le tribunal de grande instance. Après trois semaines de bras de fer avec l’équipementier automobile, les 1 120 salariés de l’usine de Clairoix ont remporté la bataille de l’image, hier. Le comité central d’entreprise (CCE), délocalisé sur la Côte d’Azur « pour raisons de sécurité » par le groupe allemand, a tourné court, hier après-midi, après avoir débuté, dans la matinée, en l’absence des représentants des salariés.

La réunion boycottée Comme l’intersyndicale CGC/CFDT/CFTC/CGT/FO l’avait annoncé, seule, une délégation restreinte de 5 représentants syndicaux (deux de Clairoix, deux de Sarreguemines et un de l’activité « commerce ») a siégé un quart d’heure dans l’après-midi, le temps de procéder à la nomination d’un expert-comptable et de mandater deux personnes pour aller en justice au nom du CCE.

« Nous avons boycotté volontairement la réunion du matin car elle n’avait aucune importance pour les salariés, indique le secrétaire CFTC du CE de Clairoix, Antonio da Costa. L’après-midi, une fois la nomination de l’expert faite, et notre délibération lue, nous avons claqué la porte. »

Ce texte a été adopté à la majorité (les 5 représentants syndicaux ont voté pour ; le représentant de la direction s’est abstenu).

Il liste les infractions au code du travail dont se serait rendu coupable l’équipementier, notamment en qualifiant d’« irréversible » la fermeture de l’usine de Clairoix en 2010, avant que la consultation du CCE ne débute.

Le courrier Picard 1/04/09

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