Les ex-Flodor toucheront 20 000 euros

, par Michel DECAYEUX

Le courrier Picard Jeudi 20 Janvier 2011

Depuis leur licenciement en2005, les salariés de l’usine Flodor à Péronne (Somme) étaient engagés dans une longue procédure judiciaire contre leur ancienne entreprise.

Aujourd’hui, cette procédure est en passe d’être terminée. Les ex-salariés et Unichips (groupe auquel appartient Flodor) se sont mis d’accord sur une transaction financière. Selon Brigitte Prache, l’une des ouvrières licenciées, chacun de 178 salariés touchera 20000 euros.

Un premier chèque de 6500 euros leur a été remis ce mercredi à 17h30, en mairie de Péronne par leur avocat, Me Fiodor Rilov. Un échéancier a été fixé : le reste de la somme devra leur être versé dans les 18 mois à venir.

Pour les anciens ouvriers, c’est la fin d’un long combat. Brigitte Prache raconte : « Une grande majorité de salariés ont voté pour cette transaction. Certains voulaient continuer mais il faut se mettre à la place de certains pour qui c’est la galère depuis plus de 5 ans. On y perd au final mais on voulait dire stop. »

Selon l’avocat, les salariés ont fait « bouger les lignes du droit du travail ».

En2009, le tribunal de Péronne s’était prononcé sur la validité du plan de sauvegarde de l’emploi. Et avait donné raison aux ex-salariés. Unichips avait alors été reconnu responsable de ne pas avoir mobilisé les moyens nécessaires de reclassement des salariés de Péronne Industrie (Flodor) au sein de son groupe. Unichips avait fait appel.