CSTP-FO : Patrick Galenon rempile pour un troisième mandat

, par Michel DECAYEUX

8 décembre 2010 ATP

Le syndicat CSTP-FO a organisé aujourd’hui son 5e congrès au Méridien Tahiti. Devant un parterre de représentants syndicaux et d’adhérents, Patrick Galenon, secrétaire général, a présenté le bilan des trois dernières années de sa mandature. Seul candidat à sa succession, il a de nouveau été confirmé à son poste en présence de Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière. Secrétaire général de la centrale syndicale polynésienne CSTP-FO, qui organisait aujourd’hui son 5e congrès, Patrick Galenon est revenu longuement sur les trois dernières années de sa mandature. Un bilan qui s’est vite transformé en discours-fleuve où, entre deux constats, le leader syndical s’est attaqué à ses sujets préférés.

"On me qualifie de fouteur de merde ! J’ai le dos large et j’assume !", tempête le leader syndical, néanmoins sourire aux lèvres, avant de revenir sur les sujets chauds du moment. En vrac, Patrick Galenon s’en est pris à l’État qu’il accuse de "désengagement", au patronat, ou encore à "son ami" Gilles Yau, président de la CCISM... avant d’aborder les thèmes importants qu’il défend.

Un syndicat en perte de vitesse ?

Protection sociale généralisée, différence de traitement des salariés appartenant à des grandes sociétés métropolitaines implantées en Polynésie française - "Cégelec c’est 400 millions de bénéfices qui s’en vont en France et on vire 80 personnes, là je ne comprends pas..." – protection de l’emploi local, etc... Le tout ponctué par les rires des représentants syndicaux présents et des adhérents. Jusqu’alors présenté comme le premier syndicat de Polynésie française, CSTP-FO semble être en perte de vitesse, ayant du mal, entre autres, à récupérer les cotisations de nombre d’adhérents. Les chiffres annonçant la représentativité syndicale sur le territoire (ndlr-calculée sur une période de deux ans) devraient être annoncés en février. A Tia i Mua, qui a pris la première place de ce classement en 2009, pourrait voir sa place confirmée. Ce à quoi répond Patrick Galenon : "Il ne s’agit pas de savoir qui est le premier, mais de savoir qui travaille le mieux. Le reste ne m’intéresse pas".

"Je souhaite la stabilité économique de ce pays" Interrogé sur les grandes lignes de sa nouvelle mandature, en dehors de la Protection sociale généralisée et de la mise en place d’une caisse d’allocation chômage, Patrick Galenon a simplement répondu : "je souhaite la stabilité économique de ce pays, c’est tout ce que je souhaite".

A l’unanimité, Patrick Galenon a été reconduit dans ses fonctions pour trois années. Une troisième mandature qui sera la dernière. "C’est beaucoup de travail et d’abnégation. Nous allons modifier les statuts pour ouvrir plus largement les portes aux jeunes", a-t-il expliqué en insistant pour que la jeunesse "monte sur le devant de la scène".