La journée de négociation a tourné court pour les salariés de la Sodimatex. Vendredi matin, à la sous-préfecture de Senlis (Oise), les discussions avaient repris dès 9 heures entre leurs représentants syndicaux et les représentants du groupe Trèves, propriétaire de l’usine de Crépy-en-Valois, spécialisée dans la fabrication de moquette pour automobiles.

Elles se sont poursuivies toute la journée dans un climat qui semblait favorable, tant à la sous-préfecture que sur le site.

Vers 21 heures, on apprenait à Senlis, de source syndicale, que les négociations étaient suspendues pour deux jours. « Les négociations sont suspendues jusqu’à lundi matin, on retourne sur le site parce que les gars sont très énervés et sont en train de remettre le feu sur la voie publique », déclarait alors Julio Tavarès, délégué CGT, cité par l’AFP. Le groupe Trèves confirmait de son côté que le dialogue était à nouveau suspendu mais reprendrait lundi, « avec la volonté d’aboutir ».

Quelques minutes plus tard, les responsables syndicaux réunissaient les salariés dans l’enceinte de l’usine de Crépy-en-Valois pour un compte-rendu des échanges de la journée avec la direction. Ils décidaient alors de démanteler les barricades érigées autour du bâtiment, afin de permettre aux véhicules de circuler. Après l’occupation des locaux, la semaine dernière, lors de laquelle les salariés avaient menacé de faire brûler l’usine, la direction et les représentants des salariés s’étaient rencontrés pour une première journée de négociation infructueuse, mercredi, à Senlis.