« Nous devons rencontrer le chargé des affaires liées à l’industrie de M.Sarkozy », expliquent les syndicalistes de Sodimatex (équipementier automobile). Rendez-vous pris, vendredi, 17 heures.

Une rencontre de plus, pour ces salariés qui ont le sentiment qu’ils ne seront toujours pas entendus. Il faut dire qu’ils mènent le combat contre le groupe Trèves depuis 11 mois. Le 19 avril dernier, les 92 salariés du site apprenaient le projet de fermeture de leur site de production, qui doit être délocalisé à Cambrai. Aujourd’hui, il ne fonctionne plus qu’à 10 %.

Dernier rebondissement en date : la cour d’appel d’Amiens a débouté le groupe Trèves début janvier (voir nos éditions précédentes). « Mais depuis, rien n’a été fait et on n’a plus aucune nouvelle, se plaignent les syndicalistes. Sans oublier que le groupe a reçu 55 millions d’euros d’aides de l’État et qu’on ne sait même pas ce qui en a été fait ! »

Mardi, les délégués intersyndicaux ont reçu Christophe Porquier, tête de liste régionale pour Europe Écologie. Après avoir rappelé leur situation en quelques mots au candidat, et sans cacher qu’ils profitent de cette période électorale propice pour trouver un maximum de soutiens, les salariés l’ont interrogé sans détours : « Que pouvez-vous faire pour nous ? »

Christophe Porquier ne s’est pas amusé aux jeux des promesses intenables : « Si vous me demandez une solution là tout de suite maintenant, clés en main, je ne peux pas. Ce qu’il faut, c’est voir les perspectives. » Plans de formation, création d’emplois dans des domaines émergeant et innovant ou encore reconversion professionnelle. Telles sont les pistes suggérées par le candidat, qui s’est également proposé d’écrire une lettre à Christian Estrosi, ministre chargé de l’industrie, pour « faire preuve de notre soutien à votre action. »