LES SALARIÉS DE TRÈVES RÉCLAMENT DEVANT L’ASSEMBLÉE UNE COMMISSION D’ENQUÊTE

, par udfo60

Daily-Bourse - le 09/02/2010

Une centaine de salariés du groupe Trèves ont manifesté mardi devant l’Assemblée nationale pour réclamer une commission d’enquête parlementaire sur l’utilisation frauduleuse, selon eux, de fonds publics par l’équipementier automobile, a constaté un journaliste de l’AFP.

Trèves avait annoncé en avril 2009 la fermeture de ses sites d’Ay (Marne) et de Crépy-en-Valois (Oise), ainsi que le doublement de son objectif de départs volontaires à plus de 600 employés.

Des salariés soupçonnent le groupe d’avoir pris la décision de fermer les sites en accord avec le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA), faisant valoir que le fonds avait rendu public le principe d’une aide financière à l’industriel - d’un montant de 55 millions d’euros - dès février.

Le FMEA a assuré que son investissement visait "à sauver 1.300 emplois". Accompagnés de quelques salariés de la maison de champagne Piper-Heidsieck, basée à Reims (Marne), où 45 suppressions de postes sont prévues, les manifestants de Trèves, venus d’A et Crépy-en-Valois, se sont heurtés aux forces de l’ordre et ont reçu quelques gaz lacrymogènes.

Ils ont été reçus par le député PCF Daniel Paul, ont aussi rencontré Olivier Besancenot (NPA) devant l’Assemblée puis se sont rendus rue de Solférino au siège du PS.

"Comment a été utilisé l’argent public ? Il n’y a plus de production à A depuis six mois, l’activité a été délocalisée et les gens sont payés à jouer aux cartes", selon Stéphane Levasseur, membre du comité d’entreprise (CE).

Le plan social concernant cette usine a été annulé à plusieurs reprises par la justice en 2009. Le CE a nommé un expert et la procédure se poursuit.