PONT-SAINTE-MAXENCE - Le leader du recyclage pourrait s’installer

, par udfo60

Le Courrier Picard - mardi 09 février 2010

Le groupe Paprec est intéressé par l’ancienne papeterie. Le projet est sur les rails. De quoi redynamiser l’emploi dans le secteur s’il se concrétise.

C’est le projet de reprise le plus sérieux à ce jour. Le groupe Paprec a en effet manifesté son intention d’acquérir le site de l’ancienne Papeterie de Pont Sainte Maxence (PSM) pour y développer une unité de recyclage industriel. Le projet du leader français de valorisation de carton et de papier en France est encore confidentiel, mais le groupe a confirmé, hier, son intérêt pour le projet. « Un projet parmi d’autres », précise-t-on, dans l’attente « de régler un certain nombre de questions techniques ».

Motus, donc. Il n’en demeure pas moins que la perspective d’une reprise semble se dessiner. Les enquêtes publiques ont eu lieu récemment. Le 1er mars, le conseil municipal inscrira à l’ordre du jour, la modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) afin de permettre au groupe Paprec de développer une activité autre que la papeterie. Une condition sine qua non pour que le projet aboutisse à Pont-Sainte-Maxence. « C’est assez technique, mais c’est une formalité, sauf recours », confie le maire Michel Delmas.

Privilégier l’emploi local

Passée cette « formalité », les choses « pourraient se faire rapidement » ajoute-t-il, à condition pour Paprec d’obtenir son autorisation ICPE. Bien que « compliqué à mettre en place », ce devrait être là une autre formalité pour Paprec, nº1 dans son secteur, qui vient de décrocher auprès du groupe Carrefour un marché de 200 000 tonnes par an. Au total, plus de 2,3 millions de tonnes de déchets sont traités chaque année en France par Paprec dont le chiffre d’affaires s’élevait à 350 millions d’euros en 2009.

Dans l’Oise, l’industriel s’intéresse à l’avantage procuré par l’accès fluvial. L’opération pourrait redonner du baume au cœur dans cette commune touchée de plein fouet par le chômage, la politique du groupe consistant à privilégier le tissu économique local dans ses besoins en recrutement. Son implantation générerait des « emplois directs et indirects » indique-t-on. En quinze ans, Paprec a augmenté ses effectifs de 45 à 2 000 salariés sur 40 sites en France. Voilà qui rassurerait les plus sceptiques. D’autant plus que si la papeterie ne paie plus, la valorisation des déchets, elle, se présente comme une filière juteuse.