CLAIROIX (60) Les ténors de la gauche, témoins de moralité au procès des Conti

, par udfo60

Le Courrier Picard - mardi 05 janvier 2010

Deux mois avant le premier tour des régionales, la CGT veut faire du procès des six Conti « celui de la classe ouvrière » malmenée par le gouvernement.

Mercredi 13 janvier, devant la cour d’appel d’Amiens, le syndicat offrira une tribune d’un genre très particulier à toute la gauche en campagne. Il a appelé les principaux ténors des partis de gauche à la rescousse des six salariés de l’usine de pneus, condamnés par le tribunal correctionnel de Compiègne à des peines de 3 à 5 mois de prison avec sursis, pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril dernier.

Du socialiste Benoît Hamon à la communiste Marie-George Buffet, en passant par Cécile Duflot (Verts), Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche), Olivier Besancenot (Nouveau Parti anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), les têtes d’affiches parisiennes se succéderont à la barre en tant que témoins de moralité, cités par l’avocate des Conti, Marie-Laure Dufresne-Castets. La Ligue des droits de l’homme et le syndicat de la magistrature sont également annoncés.

Objectif pour la CGT : obtenir la relaxe pour le délégué syndical de l’usine de Clairoix, Xavier Mathieu, et les cinq autres salariés condamnés, sympathisants ou membres du syndicat.

Baroud d’honneur

« Au-delà des Conti, c’est toute la classe ouvrière, en général, qui sera visée si nous devons perdre », a résumé Didier Bernard, responsable CGT de l’usine Continental, hier, aux quelque 300 Conti rassemblés pour l’une des dernières assemblées générales. Et la classe ouvrière, vous en faites encore partie. »

Les salariés de l’usine Continental sont donc appelés à participer à leur dernière manifestation, avant le procès amiénois. « Un baroud d’honneur des Conti » que la CGT veut sans accroc. Les Conti auront donc leur propre service d’ordre pour effectuer « un parcours à la Conti, et pas à la Goodyear », de la gare au palais de justice. Le but ? « Éviter tout débordement, pour que l’on ne puisse par dire que les ouvriers sont des casseurs ».

L.GALDEANO