BORNEL (60) Pérouse Plastie ferme en 2011

, par udfo60

Le Courrier Picard - 17 Décembre 2009

Les 126 salariés de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de prothèses mammaires fermera en 2011. Le personnel est abasourdi.

Le Noël des salariés de Pérouse Plastie, entreprise spécialisée dans la fabrication de prothèses mammaires, gâché par l’annonce d’un plan de réorganisation de la production. La fermeture de l’usine de Bornel, prévue pour octobre 2011, a été annoncée lors d’une réunion du comité d’entreprise le 3 décembre dernier.

Les 126 salariés, anéantis par la nouvelle, en veulent aux « Américains ». Le géant pharmaceutique Johnson & Johnson a racheté l’entreprise en janvier 2009, deux ans après un premier rachat par Mentor Corporation.

« Dès 2007, on a pu constater une baisse de la production. On est passé de 2 600 prothèses par semaine à 700. Leur stratégie se mettait doucement en place », analyse une salariée. Selon les employés, en dépit de ce ralentissement, les bons de commandes continuaient à se garnir. « Ils ont obtenu de nous ce qu’ils voulaient, notre savoir-faire. Ils veulent maintenant aller l’exporter à l’Ile Maurice où la main d’œuvre est moins chère », poursuit une autre salariée.

« Fier de notre savoir-faire »

La vague de licenciements débutera en octobre 2010 pour s’achever en janvier 2011. Les employés, dont la moyenne d’âge est de 45 ans, ne sont pas très enjoués à l’idée d’un reclassement professionnel envisagé par le groupe. « Quand on repense au credo du groupe Johnson & Johnson. Tous pour ses clients, tous pour leurs salariés... On voit mieux où ils veulent en venir. »

Pour le moment, aucun mouvement de grève n’est envisagé. L’usine fonctionne normalement, seule une banderole a été accrochée sur le mur de l’usine. « On est fier de notre savoir-faire et on continuera à travailler par respect pour nos clients. Ce sont souvent des patients qui ont besoin de nos produits. »

Après quinze jours de congé, les salariés se retrouveront le 5 janvier prochain en comité d’entreprise pour le renouvellement du bureau : « On prendra les décisions qui s’imposent à ce moment-là. On se battra pour faire respecter nos droits. »