Les salaires médians des ingénieurs français, métier par métier

, par Michel DECAYEUX

27/12/2018 UN

Avec un chômage faible, les ingénieurs gagnent plutôt bien leur vie. Au-delà du constat global, d’importants écarts apparaissent.

Le métier d’ingénieur reste favorisé sur le marché du travail français. Les études réalisées par Ingénieurs et scientifiques de France ou la Conférence des grandes écoles rappellent, année après année, que les jeunes ingénieurs connaissent peu le chômage, décrochent rapidement un CDI et sont plutôt bien payés. Ceci rappelé, de grandes disparités subsistent. L’âge a par exemple une forte influence sur le niveau de rémunération. Ainsi, un ingénieur aux portes de la retraite gagne deux fois et demie plus qu’un jeune qui apprend son métier. C’est un phénomène assez connu, reposant sur l’idée que l’expérience se monnaye. En outre, la personne très confirmée possède souvent soit une expertise, soit un poste d’encadrement. Moins explicable est l’écart entre les hommes et les femmes, et ce, d’autant que le salaire médian féminin a reculé de 100 euros en un an quand celui des hommes progressait de 400 euros !

Enfin le secteur d’activité est loin d’être neutre. Il y a 35 000 euros d’écart entre l’ingénieur travaillant dans la banque et la finance et celui ayant fait le choix de l’enseignement et de la recherche. Espérons pour le renouvellement des compétences que le choix de cette filière soit davantage une affaire de vocation que d’argent. Les secteurs de l’énergie et de la chimie restent aussi très rémunérateurs. Ils se placent dans le top 5 des secteurs qui paient le mieux avec les industries extractives.