Continental : négociations rompues pour la reprise de Clairoix

, par Christine BORDERIAS-SOLER

Le site de production de pneumatiques de Clairoix (Oise) ne sera pas repris par le groupe MAG installé à Dubaï.

Les syndicats savaient déjà que le repreneur, basé à Dubaï, n’avançait qu’à petits pas. Lundi, la direction de l’équipementier automobile allemand Continental confirme le blocage avec le groupe MAG.

Il a annoncé, dans un communiqué la rupture des négociations qu’il menait avec ce groupe de Dubaï, sur une reprise éventuelle de l’usine française de pneumatiques de Clairoix.

Les discussions ont pris fin « d’un commun accord » et sans qu’un terrain d’entente ait été trouvé, précise la direction de Continental en expliquant que « les deux parties ont mené des discussions intensives, mais ont finalement constaté qu’il n’était pas possible de trouver de base commune pour des négociations plus avancées ».

Continental avait annoncé en mars la fermeture de l’usine de Clairoix (1.120 salariés), puis indiqué, début mai, avoir posé les bases d’une offre très avantageuse au groupe MAG pour une éventuelle reprise du site, en proposant notamment un contrat d’assistance technique pendant au moins dix ans. Après un conflit social de plusieurs semaines, les syndicats étaient arrivés à un accord mi-juillet avec la direction de Continental, sur un plan de sauvegarde de l’emploi.

Le gouvernement sera attentif

Dans l’après-midi, le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi a précisé que le gouvernement sera « attentif » à ce que Continental fasse preuve de « solidarité » avec les salariés.

« Il va falloir que nous soyons très attentifs à ce que Continental apporte les moyens nécessaires en matière de plan de sauvegarde pour l’emploi, a dit le ministre à RTL. Nous serons attentifs à ce que Continental agisse pour montrer sa solidarité à l’égard de salariés qui n’ont pas à subir le préjudice de l’attitude qui est la leur ».

« J’espère qu’on pourra reprendre les fils du dialogue », a espéré pour sa part le secrétaire d’Etat chargé du Commerce et des PME, Hervé Novelli, sur I Télé, soulignant que la rupture de ces négociations était une « mauvaise nouvelle pour les salariés et pour l’économie ».

Le site de l’Oise devrait donc fermer définitivement ses portes à la fin de l’année en l’absence d’autre repreneur potentiel.

F-X Chauvet et AFP

le parisien 5/10/09