C’est l’histoire d’une entreprise familiale devenue multinationale grâce à une invention : le sachet plastique refermable. Flexico est née à Hénonville en 1950" (l’un des deux sites aujourd’hui. en activité dans l’Oise avec celui de Maignelay-Montigny) et a longtemps été associée à son produit phare, le sachet Minigrip commercialisé en 1962. Leader européen du sachet refermable et deuxième au niveau mondial, Flexico vise clairement la première place sous l’impulsion de son PDG Laurent Musitelli. « N’en déplaise à nos concurrents américains, nous serons leader en 2020 ; assure ce dernier.

Plus de 350 brevets Lorsque j’ai " pris la direction d’Altub (NDLR : fabricant de tube flexible en aluminium) en 2004, j’avais fait la même prédiction. En 2010, nous étions devenus leader.’J’ai la même ambition" pour Flexico. Pour moi, lorsqu’on se fixe un but, on trouve toujours le moyen d’y parvenir. Cette société possède un vrai esprit d’équipe avec un état d’esprit positif. Nous avons un service recherche et développement ultra-performant. L’innovation fait partie de l’ADN de Flexico, c’est d’ailleurs pourquoi nous avons plus de 350 brevets à notre nom. Trouver de nouveaux clients, penser au produit qu’on va développer en 2020 et inventer plus vite que l’on nous copie, voilà notre credo » •

Le dernier naî :.

L’entreprise compte aujourd’hui sept sites de production, trois en . France, un en Espagne, un en Belgique, un en Allemagne et un en Chine. Elle emploie 600 sa1ariés compte plus de 1 000 clients dans la grande distribution (Auchan, carrefour), comme dans différentes marques (pain Jacquet, Dim). Mais J’arrivée de Laurent Musitelli à la tête de L’entreprise a redonné un nouveau souffle au groupe. « Isabelle Moulin, la fille -du créateur, cherchait un partenaire, raconte-t-il. Personnellement, je pensais faire ma carrière chez Pechiney mais le rachat m’a fait changer de direction. Après avoir dirigé Altu¬00, j’ai vu tout le potentiel de développement de Flexico. J’y crois et j’investis pour vingt ans dans cette entreprise. ». En plus de l’emballage plastique, Flexico cherche à se développer sur le marché de la PLV (présentation sur lieu de vente).

« J’ai un principe issu du bon sens paysan qui vaut toutes les études : on avance mieux sur deux pattes, confie Laurent Musitelli. La PLV, ces petits objets de présentation en plastique (crochets, porte étiquette, chevalet ; antivol, curseur, badges ... ) pour préciser les prix, la gamme, nous pouvons les produire. Nous allons nous servir de notre savoir-faire, de notre implantation pour devenir incontournable dans la conception et .la fabrication d’accessoires PLV et de merchandising. Nous avons lancé le smart roller qui permet une meilleure visibilité des produits sur un rayon et un glissé automatique quand le consommateur en prend un. L’accueil est très bon et nous venons de présenter le chariot élévateur de panier (lire par ailleurs) destiné à faciliter le passage en caisse. ».

Un chariot élévateur pour passer vos courses en caisse

Les idées les plus simples sont parfois les meilleures. Comment éviter de se blesser ou• de devoir porter son panier plein et lourd sur le tapis de la caisse de supermarché ? En inventant, tout simplement, un chariot élévateur de panier. « J’essaie toujours d’imaginer ce qui peut faciliter la vie des gens, confie Laurent Musitelli. J’ai grandi dans un supermarché, je connais ce monde et ses difficultés. Pour urie personne âgée ou une femme enceinte, porter ses achats du panier à la caisse . peut être compliqué. Ce chariot élévateur installé en bout de caisse est la solution ». Le concept est simple. Un lecteur équipé d’un système de cellule photoélectrique détecte la présence du panier. L’élévateur s’active au moment où le consommateur pose son panier sur la plate-forme en l’avançant jusqu’à la zone de détection. Positionné à l’avant des caisses, il hisse automatiquement et sans bruit le panier à hauteur du tapis de caisse évitant ainsi à l’utilisateur de se baisser. « Il est d’une fiabilité. extrême et d’une sécurité totale, assure le PDG. On ne peut pas se coincer ni le pied, ni les doigts ». L’idée est née il y a un peu plus d’un an. Restait à la concevoir. « Nous ne fabriquerons pas ce chariot car notre domaine c’est le plastique et il n’est pas en plastique, explique Laurent Musitelli. Nous avons trouvé le fabricant et nous allons le produire et le distribuer. Nous l’avons présenté il y a quinze jours et les réponses du marché sont très positives. De grandes centrales d’achats nous ont demandé des exemplaires pour tester le dispositif. Maintenant, j’espère que cet accueil favorable se transformera en commandes. Chaque nouveauté est un pari qu’il faut transformer »