AMIENS Goodyear : Montebourg salue une ouverture « constructive » de Thibault (CGT)

, par Michel DECAYEUX

Mardi 05 Février 2013 Le courrier Picard

Invité de RTL, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a salué mardi l’ouverture « constructive » du patron de la CGT sur le dossier Goodyear, estimant qu’elle ouvrait la voie à un accord possible pour sauver l’usine d’Amiens-Nord du fabricant américain de pneumatiques.

« Je remercie Bernard Thibault d’avoir fait oeuvre constructive », a déclaré M. Montebourg.

« Tous les ingrédients sont sur la table pour que nous puissions trouver un accord que nous n’avons pas pu trouver en juin dernier », a-t-il estimé, réagissant à des propos du secrétaire général de la CGT affirmant que sa centrale ne refuserait pas « un plan convenable » pour éviter la fermeture.

Le ministre a renouvelé son souhait d’enclencher de nouvelles négociations avec le repreneur potentiel Titan qui avait jeté l’éponge l’an passé.

Titan ne s’est "pas encore" manifesté Il a indiqué que ce dernier, un autre groupe américain, n’avait « pas encore » manifesté de velléités de revenir en course. « C’est l’une des raisons pour lesquelles je crois que les déclarations de M. Thibault sont très importantes, nous les avons fait connaître aux Etats-Unis », a-t-il poursuivi.

« J’ai adressé moi-même un certain nombre de messages au président de Titan. Nous sommes disponibles pour une table ronde avec un accord de moyen ou long terme », a ajouté Arnaud Montebourg.

La direction de Goodyear France a annoncé le 31 janvier son intention de fermer son site d’Amiens-Nord, menaçant près de 1.200 emplois.

Le président François Hollande avait regretté le lendemain que « des occasions (aient) été perdues » l’an passé pour sauver l’usine, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault assurant de son côté que le gouvernement entendait « tout faire » pour ramener Titan à la table des négociations.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger avait pour sa part critiqué une position « dogmatique » de la CGT, syndicat majoritaire dans l’usine, et l’avait accusée de « porter une responsabilité (...) à part égale » avec la direction de Goodyear, faute d’avoir négocié un accord pour sauver l’emploi.