CET ÉTÉ, LE SMIC SERA MINI

, par udfo60

Article paru dans FO Hebdo n°3039 du 11/07/2012

La hausse de 2% du SMIC, annoncée par le gouvernement le 26 juin et effective au 1er juillet, a été abondamment commentée à travers la presse, qui pointe la déception.

Le Monde « 2%, soit 21,50 euros net par mois. » C’est le « fruit d’un délicat équilibre entre “l’aspiration légitime des citoyens dont les salaires sont les plus bas à une progression de leur pouvoir d’achat”, et le “raisonnable” qu’impose “la situation économique difficile”, a concédé le ministre ». Concédé...

Le Figaro Équilibre et raison également à entendre le ministre des Finances, Pierre Moscovici : « Les mesures que nous préparons respectent un équilibre entre entreprises et ménages et, s’agissant de ces derniers, concerneront les plus aisés. Pour les autres, nous avons pris des mesures favorables au pouvoir d’achat, comme le relèvement résolu et raisonnable du smic. » Résolument raisonnable...

Nord-Éclair « Le dernier coup de pouce au Smic remontait à 2006 (+0,3%). Le nouveau gouvernement vient d’annoncer une revalorisation de 0,6%, ce qui portera à +2% la progression totale au 1er juillet. De quoi en décevoir certains. » Effectivement, pas de quoi renflouer le budget des vacances qui pour beaucoup sont déjà à l’eau.

Le Nouvel Observateur « Dans de nombreux cas, cette augmentation sera quasi imperceptible. Et que dire des smicards qui se chauffent au gaz, dont une augmentation rétroactive de 10% des prix est envisagée ? Les 20 euros risquent de s’envoler bien rapidement. » Et le pouvoir d’achat, lui, de rester scotché au Tarmac.

Nice-Matin « Augmentation du smic : que faire avec 21,50 euros ? » Entre autres propositions : « manger un kebab quatre soirs d’affilée ; stationner toute une journée à Monaco ; boire 15 cafés d’affilée et être très très très très énervé. » Beaucoup le seront sans même les avoir bus...

Le Point D’autant que cette hausse constitue « en grande partie un à-valoir sur la future revalorisation légale qui doit intervenir le 1er janvier, à savoir l’inflation constatée depuis la dernière augmentation, soit 1,4%. Le vrai “coup de pouce” serait donc de 0,6% ». Poussif...

Le Bien Public Avec cet « à-valoir », la revalorisation du 1er janvier 2013 « sera peanuts », estime Marie-Alice Medeuf-Andrieu (FO), pour qui cette décision va engendrer « frustration et mécontentement ». En tout cas, « l’annonce a énormément déçu les syndicats CGT et FO ». « Un coup de pouce de 0,6%, ça représente une baguette de pain par semaine », a déploré Paul Fourier (CGT) à la sortie de la réunion des partenaires sociaux avec le ministre. Pour lui, « c’est un très mauvais signe envoyé aux salariés ». Le signe des temps à venir ?